Réunion de lancement de campagne
Aux côtés de Dominique Dellac : Sabine Azizi, Farid Kachour, Angélique Planet-Ledieu, Olivier D’Henry, Laurence Ribeaucourt, Christian Brickx, Jean-Riad Kechaou, Jordi Le Cointe.
Une belle réussite pour notre réunion de lancement de campagne. Une centaine de citoyens, dont certains engagés dans la vie politique ou associative de notre ville, se sont rassemblés et ont décidé d’être les acteurs de la campagne de notre liste Construire Montfermeil autrement, de participer à l’élaboration de notre projet et de s’impliquer dans les différentes actions déjà programmées. A commencer par notre campagne d’inscription sur les listes électorales et de participation au vote. Car les chiffres le montrent : Xavier Lemoine est le maire des abstentionnistes. Si tous les électeurs, et notamment les jeunes et les jeunes couples, vont voter, alors il peut être battu.
C’est Dominique Dellac qui a ouvert cette réunion par une introduction suivante:
Cette réunion fera peut-être date dans l’histoire de notre ville. Elle marquera peut-être le début d’une campagne victorieuse et le début d’une nouvelle gestion municipale. Et notre ville et ses habitants en ont besoin.
Cela fait 36 ans que la droite gère notre ville avec les résultats que l’on connait :
Des impôts locaux qui nous ont placés sur le podium des villes les plus imposées du département, notamment pour la taxe d’habitation.
Un manque crucial d’équipements publics : pour aller au lycée, au spectacle, à la piscine… il faut aller ailleurs.
Une absence totale d’activités économiques et d’emplois : 80% des Montfermeillois ayant un emploi vont travailler ailleurs : c’est le record de la Seine-Saint-Denis.
Des tarifs des services publics prohibitifs, notamment ceux de la cantine scolaire et des centres de loisirs ; alors que, dans notre ville, le taux de pauvreté est de 25%, contre 14 % en moyenne nationale ; que le nombre de couples avec enfants et de familles monoparentales est supérieure aux moyennes départementales et régionales. Combien d’enfants de Montfermeil sont privés de cantine par cette politique ?
Des valeurs immobilières qui s’écroulent : selon une étude publiée par Le Parisien le 23 mai 2019, les propriétaires montfermeillois auraient perdu 15% ces 5 dernières années et nous serions l’une des rares villes du département où l’immobilier continue de baisser (-1,70 % sur un an).
Et que dire de l’hôpital de Montfermeil, présidé depuis une quinzaine d’années par Xavier Lemoine. L’Inspection générale de l’action sociale a estimé en 2017 qu’il y manquait entre 80 et 130 millions d’euros d’investissements et la nouvelle direction que le taux de vétusté est de 80%, y compris pour certains blocs opératoires.
Ce bilan est celui de Xavier Lemoine. Il est catastrophique. Il suffit de regarder les villes de 30 000 habitants alentour et de comparer pour juger du retard accumulé dans notre ville.
Et si depuis quelques années, notre ville est en travaux pour tenter de rattraper le retard, ce n’est pas à Xavier Lemoine que nous le devons. Mais à l’ANRU, à la Région et au Département qui ont mis 1 milliard d’euros dans la rénovation des Bosquets et la rénovation/construction des équipements publics : stade et Gymnase Henri-Vidal, écoles Coulon, forum Léopold Sédar Senghor… Et c’est grâce à l’Etat, la Région et la SNCF que le tramway pourra enfin être inauguré le 14 décembre.
Mais ce rattrapage est loin du compte. Toujours pas de lycée, de salle de spectacle, de piscine… Pire, dans ses déclarations publiques, Xavier Lemoine dit expressément qu’il ne veut pas de lycée, qu’il fera des lignes d’eau mais pas de piscine. Quant à la salle de spectacle, il a l’air de se contenter du forum Sédar Senghor. De même qu’il se contente d’une prétendue « médiathèque », qui n’est pas aux normes pour une ville de 30 000 habitants.
En fait, la « vision » du maire se résume en un seul mot : densifier. Livrer la ville aux promoteurs. Construire, bétonner. Tous les terrains communaux y passent. Depuis des années, l’essentiel des investissements communaux est consacré à l’achat des terrains pour les revendre aux promoteurs immobiliers. Ce que nous avons appelé le « Monopoly » de Xavier Lemoine. Mais le tout logement ne fait pas une ville à vivre.
Alors, oui, il est temps de changer de politique et d’équipe municipale, si on ne veut pas condamner notre ville à devenir, pour des décennies, une super ville dortoir.
Mais lorsque l’on regarde les résultats des dernières élections municipales, on peut penser que cet objectif, battre Xavier Lemoine, est hors de portée. On pourrait croire que sa réélection est assurée. Il n’en est rien. Nous ne sommes plus en 2014.
D’abord, constatons qu’en 2014, Xavier Lemoine a été élu avec 61% des votants, mais seulement 32% des électeurs inscrits. Xavier Lemoine est l’élu de l’abstention. Moins d’un Montfermeillois sur trois en âge de voter a voté pour lui. Cette abstention est particulièrement forte aux Bosquets (près de 60%), mais concerne toute la ville. Elle est particulièrement marquée pour les électeurs de moins de 30 ans, où le taux d’abstention aux européennes a été de 82%.
Battre Xavier Lemoine commence donc par lutter contre l’abstention massive. Trop nombreux sont ceux qui veulent « battre Lemoine » et qui restent chez eux le jour du vote. Nous devons les convaincre d’aller voter, les convaincre que gagner est possible et que cela dépend de chacun d’entre eux, qu’ils ont tous à apporter leur pierre pour la victoire.
Battre Xavier Lemoine, c’est possible : la preuve, je l’ai battu en 2015, lors de l’élection pour le Conseil départemental.
Nous ne sommes plus en 2014, car depuis, de nombreux nouveaux habitants ont emménagé dans notre ville. Notamment des gens de condition modeste qui profitent des prix bas de l’immobilier à Montfermeil pour accéder à la propriété. Le vote de ces nouveaux habitants peut changer la donne.
Enfin, nous ne sommes plus en 2014, où la gauche et les écologistes étaient divisés. Et je sais l’importance de l’union pour créer une dynamique conquérante, la confiance et l’engagement de chacune et de chacun.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de conduire une liste de rassemblement citoyen de toute la gauche et de l’écologie. J’ai d’ores et déjà les soutiens personnels de Stéphane Troussel, président PS du département, Clémentine Autin, députée FI et Eliane Assassi, sénatrice communiste, et je devrais obtenir les soutiens politiques du PS, d’EELV, de FI, de Génération.s. Déjà, le Pcf et la Gauche républicaine et socialiste soutiennent officiellement ma candidature. Nous avons présents ce soir des militants d’EELV, de FI et de la Gauche républicaine et socialiste, que je veux saluer, et qui prendront toute leur place dans la campagne et sur la liste.
Nous pouvons et nous devons gagner pour impulser une politique municipale nouvelle dans notre ville. Une politique qui réponde à 5 impératifs, qui feront chacun l’objet d’un atelier citoyen pour réfléchir et décider ensemble d’un programme municipal :
Revitaliser le tissu économique local pour créer des emplois dans notre ville ;
Développer les services et équipements publics communaux et les rendre accessibles à tous par une politique de tarifs qui inclue la gratuité pour les familles qui connaissent des difficultés ;
Contribuer au plan local à la lutte contre le réchauffement climatique en participant à la transition sociale et écologique et au développement durable ;
Offrir aux enfants, aux jeunes et aux adultes des conditions d’étude et de formations répondant aux exigences de demain ;
Faire vivre l’échelon communal en redonnant du pouvoir aux citoyens, en développant la démocratie citoyenne et participative, en soutenant la vie associative.
Avec les Montfermeillois, nous voulons Construire Montfermeil autrement pour en faire une vraie ville. Une ville soucieuse de l’avenir de sa jeunesse. Une ville sociale et solidaire, qui respecte la diversité de ses habitants et la dignité de chacun. Une ville écologique. Une ville démocratique où chacun compte pour un.
C’est à ce combat que je vous invite à participer, dès demain.
Dominique Dellac