Les hommes et les femmes qui ont fait l’Histoire
Comme chaque année, les communistes de Montfermeil, accompagnés de citoyens, ont commémoré le souvenir de Daniel Perdrigé, maire communiste de Montfermeil tombé sous les balles d’un peloton d’exécution nazi le 15 décembre 1941. Car, depuis 30 ans, les maires de droite de Montfermeil s’y refusent. C’est Pierre Girault qui rappela que ce déni de l’histoire s’inscrivait dans une longue tradition réactionnaire de négation d’hommes et des femmes qui ont donné leur vie pour le progrès social, la liberté et la paix. Roger Salengro, Paul-Vaillant-Couturier, Salvadore Allende et plus récemment Danielle Casanova ont ainsi été éliminés des plaques de nos rues ou des noms de nos écoles.
La droite s’est fait une spécialité d’édulcorer l’histoire, pour écrire un roman national à sa convenance.
Concluant son allocution, Pierre Girault exprima son souhait « qu’une prochaine municipalité retrouve le chemin de notre mémoire locale et nationale, du respect de notre histoire et de celles et ceux qui l’ont faite trop souvent au prix de leur vie ».
Avant de livrer trois suggestions, « dans un esprit de justice, et non pas de vengeance:
– rétablir la cérémonie officielle d’hommage à Daniel Perdrigé ;
– donner à un futur établissement public ou à un lieu de notre ville le nom de Danielle Casanova, sans gommer d’autres noms,
– modifier l’intitulé de la plaque commémorant le sacrifice du colonel Aranud Beltrame en supprimant le qualificatif « islamique » accolé à terrorisme pour ne pas nourrir l’amalgame entre religion et terrorisme. »
Dans sa dernière lettre à sa femme le 14 décembre à 11 h du soir, Daniel Perdrigé écrivait : « J’aimais pourtant la vie et je la voyais si belle près de vous dans un monde apaisé.» Pour que la vie soit belle, faisons notre ce propos de Lucie Aubrac : « Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent. »