IVG dans la Constitution : un grand OUI, mais…

Le 4 mars 2024 est désormais une grande date du combat des femmes pour disposer de leur corps librement. Une écrasante majorité de parlementaires a inscrit dans la Constitution le droit des femmes de procéder à une interruption volontaire de grossesse.

Rappelons que légal ou non, l’avortement a toujours été pratiqué, au péril de la vie des femmes trop souvent.

Mais nous ne saurions nous réjouir de cette avancée sans se mobiliser contre ses limites.

Le droit à l’IVG implique que toutes les femmes accèdent dans les délais nécessaires à l’information et aux professionnels compétents sur l’ensemble du territoire.

La liberté n’est pas opposable à l’Etat, qui peut donc continuer sa politique de destruction des services publics de santé, d’éducation des couples, en laissant les personnes se débattre pour trouver une solution.

En plein désert médical, comment accéder dans les délais aux rendez-vous obligatoires ? En ne faisant rien pour sauver la clinique Vauban, second centre en nombre d’IVG en Seine-Saint-Denis, comment rendre effective cette liberté fondamentale ? En appauvrissant les hôpitaux et les associations, comment maintenir suffisamment de centres d’orthogénie ? Comment garantir un égal accès à toutes les méthodes existantes ?

Une liberté ne vaut que par les conditions matérielles de sa mise en œuvre ! Notre combat féministe est indissociable de notre bataille pour les services publics !

Angélique Planet-Ledieu, Christian Brickx

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