Réaction à l’édito de Xavier Lemoine dans le magazine municipal d’octobre

  • Les atteintes au droit fondamental à l’éducation
  • Les exigences abusives qui figurent dans les dossiers d’inscription scolaire
  • La situation par conséquence de grande précarité discriminatoire des demandeurs…

Être né avant la honte

„La paix? La guerre? “ C’est donc la réponse du Maire de Montfermeil à notre tribune dans le bulletin municipal d’octobre, rappelant simplement que tous les enfants ont le droit d’aller à l’école.

Des enfants.

A l’école.

Y a rien qui va dans cet édito. C’est à vomir.

Après les dérives sur les bons et les mauvais pauvres, qui détourneraient l’argent des allocations familiales, les diatribes sans fin sur la gestion du COVID à Montfermeil et sur l’inutilité du port du masque en préambule du conseil municipal… Nous avons le droit ici à un délire supplémentaire.

Parce que c’est encore comme ça en France, au 21ème siècle.

Il y a des enfants, parce que leurs parents sont trop pauvres pour accéder à un logement décent, qui ont des propriétaires véreux, qui ont tout quitté pour un avenir meilleur et n’ont parfois pas de papiers en règle… Ces enfants donc, ne peuvent pas aller à l’école.

Nous accusant de faire de la polémique et de la politique sur un sujet pourtant simple (1+2 =3, on est bête parfois).

Nous avons donc le droit à une leçon de morale de deux pages pour dire à quel point ce n’est pas raciste mais juste la Loi. Et que cela fait 30 ans que ça dure.

D’ailleurs, il en profite pour rappeler sa droite ligne directe avec P. Bernard, vous savez, ce maire qui avait coupé le chauffage des écoles qui accueillaient des enfants de sans-papiers? Belle lignée en effet !

Je tiens à préciser quand même, que grâce au travail sans relâche de Dominique Dellac et des citoyen.ne.s impliqué.e.s, les enfants finissent par être scolarisés. Par intervention du Sous-Préfet. C’est juste un énorme gâchis et une perte de temps. La Loi est finalement respectée.

Enfin, le Maire s’appuie sur un texte d’une commission pontificale. Imaginons 2 minutes un maire musulman s’appuyant sur un texte d’analyse religieux pour fonder sa pratique? Quel scandale ce serait alors !

En terme de référence, pour ma part, je préfère celle qui fait aujourd’hui le slogan de la CIMADE :

„Il n’y a pas d’étrangers sur cette terre“ (Livre de l’Exode, tiens).

Ou celui du Secours Populaire : „tout ce qui est humain est nôtre“.

On a les références qu’on veut.

Angélique Planet-Ledieu – Conseillère municipale de Montfermeil autrement