Une bouffée d’oxygène pour l’hôpital de Montfermeil ?
Le Premier Ministre a annoncé hier un plan d’action de 23 mesures pour la Seine-Saint-Denis, suite au rapport parlementaire des députés Cornut-Gentille et Kokuendo, qui pointait les graves inégalités républicaines dont est victime notre département, et en réponse aux exigences des élu.e.s. La plupart restent sceptiques devant « ce début de réponse » et ajoutent « le compte n’y est pas ». C’est un premier pas qui devra être suivi de nombreux autres si l’on veut enfin rétablir l’égalité à laquelle notre département a droit. Pour ma part, je retiendrais les mesures particulières concernant l’hôpital de Montfermeil et le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) auquel il appartient, avec les hôpitaux de Montreuil et d’Aulnay-sous-Bois. Depuis 4 ans que je siège à son Conseil de Surveillance, je n’ai cessé d’y dénoncer, bien seule, les conséquences désastreuses des politiques libérales d’austérité des pouvoirs publics depuis des décennies, mises en œuvre par Xavier Lemoine, hier président du Conseil d’administration et aujourd’hui président du Conseil de surveillance. En 2017, l’Inspection générale des affaires sociales avait pointé un retard d’investissement à l’hôpital de Montfermeil évalué entre 87 et 130 millions d’euros. La nouvelle direction du GHT a constaté un taux de vétusté de 80%, mettant en cause un retard technologique, y compris pour certains blocs opératoires. A plusieurs reprises, j’ai adressé des lettres ouvertes aux personnels et aux Montfermeillois.e.s pour les informer de cette situation. Je me félicite donc aujourd’hui que les actions anti austérité auxquelles j’ai participé commencent enfin à porter leurs fruits. Grâce à elles, le Groupement hospitalier de territoire va bénéficier d’une modernisation des urgences et de l’acquisition de nouveaux équipements indispensables (scanner, IRM, topographe). Je resterai vigilante pour que ces annonces deviennent réalité. D’autant que les investissements annoncés devraient s’accompagner d’une « restructuration » des services. Ce qui, trop souvent, veut dire supprimer des services ici pour les concentrer ailleurs ; autrement dit « déshabiller Pierre pour habiller Paul ». Et qui dit restructuration des services dit également suppression de personnels. La vigilance reste de mise, et notre combat pour l’égalité, d’actualité.
Dominique Dellac